L’ une des préoccupations majeures des immigrants illégaux est l’accès à l’éducation pour leurs enfants. Sans documents valides, ces parents sont forcés d’assumer les frais de scolarité par eux-mêmes; ce qui n’est pas toujours possible. De plus, par peur d’être identifiés en tant qu’immigrants illégaux, trop souvent ils décident de ne pas inscrire leurs enfants à l’école.
D’autre part, si une école admet un enfant sans papiers, ce dernier n’aura pas de code permanent et ne pourra recevoir de diplôme à la fin de ses études. Les enfants sans papiers sont donc doublement vulnérables dû à leur statut illégal et à leur niveau de scolarité peu reconnu. Ils sont effectivement invisibles dans le système d’éducation.
Un groupe formé de différentes organisations, incluant le Centre des Travailleurs Immigrants, la Mission Communautaire de Montréal et la Commission des Droits de la Personne ainsi que d’autres chercheurs, ont combiné leurs efforts afin que l’éducation soit accessible à tous les enfants du Québec, peu importe leur statut en tant qu’immigrant.
Cette association a connu un premier succès en 2013, alors que le Ministère de l’Éducation a assoupli certaines mesures administratives permettant ainsi d’admettre dans les écoles un plus grand nombre d’enfants à statut précaire et de leur attribuer un code permanent. Par contre, l’accès demeure toujours limité pour certaines catégories de jeunes. Encouragé par leurs récents progrès et par l’ouverture au dialogue préconisé par le gouvernement du Québec, le groupe entrevoit un prochain dénouement.
Cliquez ici pour lire le profil de Francesca Meloni, l’une des membres du groupe qui travaille à faciliter l’accès à l’éducation pour les enfants sans statut.
La thèse de Mme Meloni est disponible en anglais et s’intitule: “Living with Uncertainty: An Ethnographic Study on the Agency and Belonging of Undocumented Youth in Canada”. Ce document peut être consulté en cliquant ici.